Tél

06 52 06 63 00

E-mail

orench.anna@gmail.com

Nombreux volumes ont été publiés autour du concept de résilience dans le contexte de la gestion du stress. Cette capacité de surmonter les catastrophes de nos vies dépendrait de différents facteurs. On évoque souvent la prédisposition génétique ou l’entourage social. Cependant, peut-on construire sa résilience par d’autres moyens, comme l’alimentation ?

Connaissances de base

La résilience est une notion originaire du domaine de la physique. En effet, on a utilisé ce mot dans uns premier temps pour décrire “l’aptitude d’un matériau à résister aux chocs et reprendre une forme convenable”. L’idée se prêtait inévitablement à une métaphore dans d’autres champs, qui se sont appropriés de ce principe.

Ainsi Boris Cyrulnik, neuropsychiatre et principal porte-drapeau contemporain de la résilience, ne tarda en fournir une définition du point de vue de la psychologie. Il parle d'”un processus biologique, psychoaffectif, social et culturel qui permet un nouveau développement après un traumatisme psychique”.

Or, ses nombreux travaux sur le sujet (comme ceux d’autres auteurs), tournent principalement autour du contexte psychoaffectif du sujet. En effet, il défend que l’entourage social est déterminant, par dessus d’une prédisposition génétique qui rendrait certains individus plus vulnérables.

La production de sérotonine

Toutefois, Cyrulnik évoque dans sa définition, une dimension biologique inhérent à la résilience, même si elle ne serait pas déterminante. Par le fait, il nous parle de “petits et grands transporteurs de sérotonine”. Ceci veut dire que certains personnes auraient un majeur flux de ce neurotransmetteur responsable de la bonne humeur. En conséquence, il y aurait chez ces chanceux individus, une propension innée à surmonter les difficultés. De plus, si cette heureuse hérédité venait accompagnée d’un entourage aimant, leurs chances de surpasser une dure épreuve vitale seraient au top.

Or, nous savons aujourd’hui que notre sécrétion de sérotonine peut s’améliorer. D’un coté, par l’équilibre intestinal, à l’aide de pre et probiotiques et d’une alimentation ciblée. En effet, ces entrailles sécrètent une partie de ce neurotransmetteur dans notre corps. D’un autre, par la simple consommation d’aliments riches en tryptophane, précurseur de la sérotonine, comme je vous ai déjà raconté.

Résilience et nutrition

Sur ce point, on trouve un document intéressant rédigé par la FAO en 2014. Celui-ci affirme que “réduire la malnutrition est crucial pour le renforcement de la résilience car des personnes bien nourries sont en meilleure santé, peuvent mieux travailler et ont de meilleures réserves physiques”. On évoque, bien sur, des communautés dans le tiers monde, qui ont peu d’accès à une alimentations quantitative et qualitative.

Or, essayez de remplacer le mot “malnutrition” par “malbouffe”. Dans ce cas on peut, certainement, appliquer cette affirmation aux sociétés occidentales, plus privilégiées. Puisque, nous sommes souvent suralimentés, mais paradoxalement, mal nourris.

Le lien social

J’ai déjà abordé dans un article précédent l’importance du contact humain dans la gestion du stress. Je vous parlais du toucher amical et bienveillant d’une pratique comme la réflexologie. L’idée était de lutter contre l’isolement, si inhérent en situations de stress. Comme je vous ai dit, Cyrulnik affirme que les liens bienveillants sont la clé pour transcender nos traumas.

À cet égard, vue la fonction social de la nourriture, on peut dire que partager un repas aide à créer et entretenir des liens. Ce n’est pas étonnant que une grand partie de la socialisation, dans toutes les cultures, se passe autour d’une marmite ou à table.

De même, il y a un autre aspect de l’alimentation qui aide à renforcer les liens sociaux. Je pense à la façon comme nous faisons nos courses. Ainsi, le commerce de proximité et de circuit court, nous fait sentir plus impliqués dans la chaîne production-consommation, et plus proches de ses différents acteurs. C’est, en fait, un besoin émergent qui a été bien identifié par les responsables de certaines grandes enseignes. D’où l’émergence des “blablacaisses” dans leurs supermarchés. De ce fait, dans des caisses dédiées, le ou la caissière prend le temps de bavarder avec le client, redonnant un côté humain et social à la visite au supermarché.

Construire sa résilience par l’alimentation

Donc, je crois qu’on peut dire qu’on peut participer à la construction de notre résilience avec une alimentation ciblée. On peut réapprendre à manger, après nous avoir négligé à cause d’un burn-out. On peut aussi retrouver un sens au fait de cuisiner, en partageant un repas avec un entourage bienveillant. Finalement, on peut revoir ses habitudes de consommation, et choisir des circuits plus saines, et plus humains.

Enfin, vous pouvez réorganiser votre alimentation, pour retrouver votre vitalité et du sens à vos habitudes. Mais si vous ne savez pas par où commencer, je peux vous accompagner.

Sources

Articles recommandés